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Les Zaventures de Magouille
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Les Zaventures de Magouille
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15 novembre 2010

Réflexion légèrement anarchiste sur la société (à prendre avec du recul)

Extrait d'une lettre à un ami.

J’ai souvent le goût de renoncer, renoncer à tout puisqu’on ne peut renoncer à une chose sans renoncer à toutes les autres. Nous nous plions tous aux règles. Des règles qui s’appliquent à des millions de personnes différentes ! Toutes ces personnalités, ces caractères, ces esprits, différant par des centaines de choses, qui obéissent aveuglément à une SEULE règle commune ! Tu ne trouves pas ca absurde ? Je n’ai pas envie de rentrer dans ce moule, de mener la vie de tout le monde. Je ne veux pas de la vie de tout le monde, si ça veut dire me battre tous les jours, toutes les heures, pour cette vie ridiculement plate et sans intérêt. Si ca veut dire me battre pour que dans 40 ans de labeur journalier je puisse commencer à profiter des vrais bonheurs de la vie. Si ca veut dire me battre pour que mes enfants mangent plus de publicité pour Nestlé que les vraies céréales. Qu’ils soient éduqués pour refiler tout le fruit de leur travail à une dictature qu’ils appellent Etat, pour financer telle ou telle guerre, pour renflouer les caisses de la Sécu, ou je ne sais quoi. Je ne veux pas expliquer à mes enfants que la vie est bien aussi décevante qu’ils le pensent, oui. Je ne veux pas les voir entrer en déprime parce qu’ils empathisent avec toutes ces épreuves, toute la souffrance de ce monde comme le fait ta sœur.

Quand je pense que je suis censée être dans l’âge le plus beau de l’existence, et que je me retrouve à faire un boulot ridiculement ennuyeux, pour rien en échange, à des milliers de kilomètres de tous les gens que j’aime ; à passer plus de temps éveillée la nuit que le jour. On ne travaille pas pour gagner de l’argent, en fait, on travaille pour passer le temps. Parce que si on faisait rien, on aurait le temps de penser, et de réfléchir à comment notre vie est vraiment absurde ici bas. On se rendrait compte qu’on doit se battre, oui, se battre, pour un bonheur idyllique que la morale nous empêchent d’atteindre. Pour une illusion.

waiting_for_a_hope_by_eladway







* Si on aimait vraiment comme on devrait, comme dicté par la morale, on aimerait de 20 à 30 ans. Avant, c’est trop jeune, c’est être précoce, c’est dangereux, c’est irresponsable, ca sert à rien… Et après, c’est déjà trop tard, on est un célibataire endurci, on n’a pas appris à aimer, on a trop trainé…
* Si on devait suivre parfaitement les règles de bonne conduite, on passerait tout notre temps à travailler, à parler pour ne rien dire, on se coucherait à 8h et se lèverait à 6h, on serait jamais saouls, on irait jamais en boite, on ne prendrait jamais de vacances, on donnerait tout notre argent aux impôts, au taxes, aux bonnes œuvres, et le reste à la société de consommation. On ferait plaisir aux autres et jamais à soi. On ne penserait jamais à soi.

Mais où est ce qu’ils ont mis la musique ? L’écriture ? Le monde qui reste à découvrir ? La nature ? Les sciences, ca ne nous sert à rien dans la vraie vie ! La sociologie, les maths appliquées, l’économie… tout ca c’est pour nous rendre compte comment on est enterrés jusqu’au cou dans un big plan mondiale misant à enrichir 2% de la population mondiale et asservir les 98 autres pourcents dans une société fermée à clé.


Pourquoi on se tue à construire une vie parfaite, des fondations en béton, des maisons, des études, une carrière… alors que tout est éphémère ? A  quoi ca sert internet ? C’est pas un truc aussi dérisoire qu’une phrase tapée sur MSN, un truc complètement ILLUSOIRE, qui va m’empêcher d’être heureuse, si ? Si le but de la vie c’est d’être heureux, alors pourquoi on fait tout ca ? Pourquoi on se lève tous les matins aux aurores pour voir la gueule ahurie de gens qu’on déteste ?

Est-ce que je suis la seule à aimer vraiment la vie, l’aimer tellement que je ne veux pas la perdre dans ce grand bordel qu’on appelle système ? Pourquoi croit-on que c’est uniquement en acceptant et utilisant le système qu’on peut être heureux ? Je n’ai pas envie d’attendre. Je ne veux pas vivre dans l’attente du futur et du bonheur imaginaire qu’il va m’amener. Je veux le vivre maintenant ! Pourquoi est ce qu’on ne commence pas à vivre tout de suite, au lieu d’attendre ? On va tous mourir, de toute façon, tellement vite ! Une vie, c’est quelques années, alors à quoi ça sert toute cette société de consommation ? Pourquoi on ne fait pas des systèmes éphémères, au moins on pourrait les adapter avec nos générations. Pourquoi on se lève à 7h alors que notre corps est maintenant prévu pour se réveiller à 9h ?


Toutes les décisions qu’on croit prendre ont déjà été prises il y a bien longtemps.  On pense qu’on est libres, mais on est aliénés depuis notre naissance. Pourquoi des trucs aussi idiots que les subprimes influencent ma vie à moi, qui n’ai jamais demandé à vivre dans cette putain d’économie ? Si je fais une école de commerce, c’est parce que je veux comprendre pourquoi et dans quoi on est embarqués. Je veux savoir pourquoi j’ai le droit de rien faire sans en référer à toute une chaîne de personnes, sans que ça influe le reste des gens qui m’entoure. Tu vois, je suis sure que tous ces grands politiciens, tous les Enarques, tous les gens qui ont étudié l’économie, la politique, je pense que c’est eux qui la déteste le plus.
Je ne veux rien regretter moi, je veux être méritante de ma vie parce que je n’ai que CA ! Je ne veux pas avoir à choisir à vingt ans entre des chemins opposés. Je ne veux pas choisir maintenant une vie que je devrais garder pendant trente ans. Je veux aimer tous les gens que j’ai envie d’aimer, partir là où j’ai envie d’aller.

Savin_me___sunset___by_moro003

Tu vois, je ne dis pas que la vie c’est nul, mais elle me déçoit. Justement, je ne comprends pas, suis-je la seule à l’aimer autant? Ils font tous n’importe quoi de leur vie ! Ils n’ont pas l’air au courant que le bonheur se trouve à quelques pas. On est tous froussards de faire ce pas, on a peur ! Mais quand et si on le fait, on fera tout. On fera n’importe quoi, on décevra les gens, on fera le tour du monde, on foutra la merde en politique. On ne peut pas rivaliser avec l’immensité du monde, avec la vraie liberté. Il faut que les gens comprennent que ça ne sert à rien de vouloir asservir le monde. L’homme a une autre dimension qui s’appelle l’esprit et l’on n’enchainera jamais ce souffle de vie là. Et nous nous échapperons de nos chaines. Il faut préserver nos différences, notre grain de vie unique en chacun de nous. Il faut préserver notre essence au lieu d’essayer de faire de nous des clones qui agissent tous pareil.
Et tu vois, mon esprit, mon essence à moi… elle ne m’a pas quittée. Je suis moi, et je le demeurerai jusqu’où je pourrai… Jusqu’à ce qu’un jour tout cela ait raison de moi.

Toi qui est mon ami, tu dois passer au delà de mes apparences, parce que je refuse que tu me voies comme tous les autres me voient. Et peut être alors, peut être, tu seras l’unique personne qui ne me décevra plus.


(Désolée pour les fautes d'orthographe du feu de l'action)

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